
La Chine ne reste pas en reste. En réponse au succès de ChatGPT développé par OpenAI, l’Empire du Milieu lance DeepSeek, une intelligence artificielle conversationnelle similaire à ses rivaux occidentaux mais développée pour un coût bien moindre.
Attaquant le domaine de l’IA générative, la Chine perturbe le marché jusqu’à présent dominé par son rival américain ChatGPT, développé par OpenAI. La start-up de Hangzhou (à l’est de la Chine) a lancé l’application chinoise qui est déjà en tête des téléchargements sur l’App Store et a provoqué une chute en bourse des géants technologiques.
Nvidia, une société américaine spécialisée dans les composants et les logiciels pour l’IA, a connu une baisse de 17% à la clôture de Wall Street le lundi 27 janvier. En effet, DeepSeek a pu se débrouiller sans cette société leader, alors que ses puces ont été utilisées pour entraîner ChatGPT. Cette situation a entraîné une perte de près de 590 milliards de dollars de capitalisation boursière pour le groupe californien. De son côté, Softbank, un investisseur majeur dans le projet américain de 500 milliards de dollars appelé « Stargate » visant à développer des infrastructures en IA, présenté par Donald Trump le 21 janvier, a chuté de 8% en bourse.
« Ce que nous avons remarqué, c’est que DeepSeek (…) est considéré comme l’un des meilleurs modèles américains »,
Il est à noter que l’IA chinoise est assez étonnante. Malgré un budget bien inférieur à celui de ses concurrents américains, elle est tout aussi performante. Selon Sam Altman, PDG de OpenAI, sur X (ex-Twitter), lundi 27 janvier, le modèle R1 de DeepSeek est impressionnant. « Surtout étant donné ce qu’ils sont capables d’offrir pour ce prix », a-t-il déclaré. DeepSeek a déclaré n’avoir dépensé que 5,6 millions de dollars pour développer son modèle.
« Ce que nous avons remarqué, c’est que DeepSeek (…) est considéré comme l’un des meilleurs modèles américains », a déclaré Alexander Wang, PDG de la société américaine Scale AI, lors d’une interview sur la chaîne CNBC. Pour Donald Trump, c’est un « avertissement » pour les États-Unis. « J’espère que le lancement de l’intelligence artificielle (IA) DeepSeek par une entreprise chinoise servira de rappel à nos industriels pour qu’ils restent fortement concentrés sur la concurrence afin de gagner », a-t-il souligné lors d’un discours devant des élus du Parti républicain en Floride.
Le lundi, DeepSeek a subi une attaque informatique qualifiée de « malveillante à grande échelle » par la start-up. En réaction, l’application a annoncé une limitation temporaire des nouvelles inscriptions d’utilisateurs. Seuls les utilisateurs possédant déjà un compte ont pu se connecter. Le mardi 28 janvier, en début de matinée, l’accès à la plateforme était toujours restreint.
Comme ses concurrents, ChatGPT, Llama ou Claude, DeepSeek est une intelligence artificielle de conversation. L’application de la baleine bleue est capable de communiquer dans toutes les langues, mais elle est particulièrement compétente en anglais et en chinois. En utilisant des invitations, l’utilisateur peut demander à l’IA de répondre à des questions sur l’histoire, la science, la culture ou même demander de l’aide pour les devoirs, des traductions, des résumés de texte ou des conseils pratiques tels que des recettes de cuisine, des projets de bricolage ou de l’organisation.
Cependant, les limites de l’application chinoise sont mises en évidence lorsque DeepSeek est interrogé sur des sujets délicats tels que le président Xi Jinping. Lorsqu’on lui demande « Comment caractériser Xi Jinping ? », l’IA préfère répondre « Désolé, cela dépasse mes capacités actuelles. Parlons d’autre chose. » Remarquons également que, contrairement à ses concurrents, DeepSeek est en « open source », ce qui signifie que le code de l’application est accessible à tous et peut être modifié.
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